Coupe du Monde : c’est maintenant ou jamais pour Cristiano Ronaldo

L’ego du champion a dû en prendre un coût. Un petit but sur penalty et zéro tir cadré dans le jeu. C’est le faible bilan que présente Cristiano Ronaldo (37 ans) depuis le début du Mondial. L’année 2022 du Portugais est très certainement la pire de sa carrière. Écarté du groupe à Manchester United, avec qui il a rompu son contrat, la Coupe du Monde représentait l’occasion parfaite de se relancer pour le quintuple Ballon d’Or. Pour l’instant, il n’en est rien.

Trois fois remplacé en cours de jeu (ce qui a semblé lui déplaire fortement), le sélectionneur Fernando Santos économise sa star, mais fait aussi jouer des joueurs qui apportent davantage. Ronaldo n’est plus le joueur qu’il était, il y a encore quatre ans, en Russie.

Aujourd’hui, dans un rôle d’avant-centre pur, son influence est limitée (seulement 25 ballons touchés contre la Corée du Sud). Et si, dans le jeu, c’est difficile, ça n’est pas mieux devant le but. Aucun tir cadré, très souvent en position de hors-jeu et de nombreuses occasions gâchées font que l’on en viendrait même à se demander où est passé le vrai Cristiano Ronaldo.

Le Portugal attend le réveil de son capitaine

Pendant que lui patine, la sélection portugaise roule à pleine vitesse. Un jeu fluide, bien construit et organisé autour d’un grand Bruno Fernandes (2 buts et 2 passes décisives en 2 matches), fait du Portugal l’un des favoris pour la victoire finale. C’est le milieu de Manchester United qui est devenu le vrai leader Portugais sur le terrain, réduisant encore l’influence de son capitaine. Sur le banc, Rafaël Leao, étincelant avec l’AC Milan, ronge son frein et amène une vraie plus-value à chaque entrée en jeu. Suffisant pour mettre Cristiano Ronaldo sur la touche ?

Au pays, selon un sondage d’A Bola, les supporters sont de cet avis (70% souhaitent le voir remplaçant). L’image d’un joueur en manque de confiance qui affiche sa frustration par des gestes pendant les matches n’est pas du goût de tout le monde et notamment de son coach, apparu remonté par son comportement en conférence de presse : «Je n’ai pas du tout aimé»…

Fernando Santos a cependant refusé de confirmer la titularisation de son capitaine pour le 8e de finale de ce mardi soir face à la Suisse. S’il joue, Cristiano Ronaldo aurait tout intérêt à retrouver sa capacité à faire taire les critiques sur le terrain. Son ego doit certainement le pousser à répondre aux prestations de Mbappé (5 buts) et Messi (3 buts) pour emmener son équipe vers son objectif final : gagner sa première Coupe du Monde.

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