COP27 : Sharm El Sheikh « Faire plus de progrès si nous voulons parvenir à une conclusion solide qui sera un moteur pour une action climatique ambitieuse et inclusive », dixit Alioune Ndoye

Pour rappel, la conférence des Ministres africains de l’environnement sous la présidence du Ministre Sénégalais en charge de l Environnement, a identifié 6 points fondamentaux sur lesquels les ministres se sont accordés à Sharm El Sheikh. Il s’agit de la question des pertes et dommages (mettre en place un fonds dédié qui permet aux pays vulnérables de faire face à des situations imprévisibles liées aux changements climatiques, telles que les inondations, les pluies hors saison, entre autres) ; le financement (une allocation équilibrée entre l’adaptation, l’atténuation et un fonds lié aux pertes et préjudices) ; la transition énergétique juste et équitable ; le marché carbone (même prix pour tous les pays et pour une juste climatique) ; l’adaptation face aux effets des changements climatiques ; et enfin la question de reconnaissance des besoins spécifiques de l’Afrique.

A 2 jours de la fin prévue de la COP27, le Ministre de l Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique du Sénégal par ailleurs President du CMAE nous livre ses impressions. « L Afrique reunie ici a Sharm El Sheikh, parle d une seule voix et unique voix, et réclame à juste raison un fonds pour compenser les énormes « pertes et dommages » déjà subis face aux impacts du réchauffement. Poursuivant, le Ministre reconnaît que « Des progrès ont été certes faits, mais encore plus reste à faire si nous voulons parvenir à une conclusion solide qui sera un moteur pour une action climatique ambitieuse et inclusive ».

Le président de la CMAE dénonce par ailleurs au nom du groupe des Pays les moins avancés « L’absence de leadership et d’ambition en matière d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre est inquiétante ».
Il deplore par la même occasion et refuse que l Afrique soit l agneau du sacrifice pour un continent qui subit le plus et qui ne contribue que de moins de 4 pour cent du Co2 mondial. « Lors de combien de COP avons nous réclamé des actions climatiques urgentes ? Combien de plus seront nécessaires ? L’Afrique doit-il être le continent sacrifié », s’interroge-t-il.
A Sharm El Sheikh un autre point crucial est également cœur des négociations, notamment la revendication des pays en développement pour la création d’un mécanisme dédié pour financer les « pertes et dommages » déjà subis en raison des impacts du réchauffement.
Ĺe flou ne doit pas selon le Président du CMAE être maintenu sur les financements, les mécanismes accessibles doivent être tracés pour permettre aux pays africains d’en bénéficier.
Pour Alioune Ndoye, les acquis doivent se concrétiser. Et pour se faire, il exige que » les confusions faites sur les différents types de financements soient résolus. » À l en croire, l’Afrique apprécie certes l’introduction dans les négociations des aspects concernant les pertes et dommages, mais dit-il « nous souhaitons que le fonds soit acté à partir de Sham el Seikh »

Fatou Niang, Sham el Seikh

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