COP 27/Journée de la Biodiversité

La Journée du 16 novembre 2022 dédiée à la biodiversité a été l’occasion d’animer des échanges dans la salle 20, zone E4. Le programme comportait différentes sessions avec une série de panels suivis de discussions interactives. Un volet intitulé « Espoir » à eté intégré dans la grande thématique des impacts du changement climatique sur la biodiversité et le rôle de la nature dans l’adaptation et l’atténuation.

Différents panélistes ont partagé des exemples de réussites dans la gestion de la biodiversité, allant des activités de protection, de restauration, de conservation et/ou de gestion, de la biodiversité qui ont eu des avantages pour le climat (solutions fondées sur la nature). Il s’agissait de voir en quoi consiste le succès, comment les avantages en sont-ils tirés et comment varient-ils au sein de la société ou dans différents secteurs, comment les facteurs ont contribué au succès ou l’ont rendu difficile à atteindre.
A ce propos, le Colonel Ndiaye qui a participé à la session au nom du Sénégal, a abordé la thématique dans le sillage du principe mis en avant pour cette journée, à savoir « Nous gardons espoir ».

Pour ce faire, il a, sur le plan politique, mis en exergue l’évolution positive notée dans la protection et la conservation de la biodiversité, depuis 1960, en mettant un focus sur l’espoir que cela suscite, notamment du fait que le Sénégal est passé d’une gestion entièrement centralisée par l’État, à la décentralisation et au transfert de compétences en matière d’environnement, aux collectivités territoriales. De ce point de vue, il a indiqué que les communautés prennent de plus en plus des mesures individuelles et collectives en termes de reboisement/régénération, de gestion et d’aménagement de forêts, de lutte contre les feux de brousse, etc. et ont la possibilité de créer leurs propres forêts ou zones classées, puis d’en jouir pleinement. Cela donne une autre force qui consiste en une forme de reconnaissance et de valorisation des droits coutumiers/ancestraux sur les ressources naturelles des terroirs, par le biais de la création de forêts, de réserves naturelles, d’unités pastorales ou d’aires marines protégées communautaires.
Par ailleurs, la gestion des ressources naturelle est devenue plus participative et le niveau de conscience s’élève. Le taux de classement en aires protégées reste très appréciable permettant ainsi de préserver des échantillons représentatifs des principaux écosystèmes. C’est le cas dans le domaine marin et côtier où les aires marines communautaires protégées progressent en nombre et en superficie (les superficies classées ont triplé depuis 2012).
Au niveau stratégique, avec le programme Plan Sénégal Emergent vert, le gouvernement s’est ouvert au secteur privé pour verdir l’économie et promouvoir sa contribution à la gestion durable de l’environnement.

Fatou Niang
Depuis Sharm El Cheikh

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