CHANGEMENTS CLIMATIQUES:LES FEMMES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT FRANCOPHONES SE PREPARENT POUR LA COP 27 SUR LE CLIMAT DE CHARM EL CHEIKH
Elles sont deux cents femmes négociatrices qui sont en formation pour apprendre les rouages des négociations sur le climat. C’est un accompagnement de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), en partenariat avec le Groupe Afrique des Négociateurs (AGN), et avec l’appui financier d’Environnement et Changement climatique Canada, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France (MEAE), ainsi que la Principauté de Monaco .
C’est le 26 septembre 2022 que s’est ouverte la premiere phase de la série de formations de 200 femmes négociatrices des pays en développement francophones. La deuxième phase s’ouvre le 07 octobre et la dernière va se dérouler du 1er au 03 novembre en présentiel à Sharm El Sheikh en Égypte, contrairement aux deux premières sessions en ligne via l’application Zoom. Pour l’IFDD, il est question d’assurer une formation préparatoire spécifique au groupe francophone, à travers une mise à disposition d’outils d’aide à la négociation, un mentorat et un appui rapproché des négociatrices bénéficiaires.
Les changements climatiques sont réels, les phénomènes climatiques extrêmes comme les inondations, les feux liés à la canicule, la fonte des glaces ont
touché récemment de nombreux pays, notamment en Asie, en Afrique, en Europe. Face à ces conséquences des changements climatiques, les femmes sont parmi les personnes les plus vulnérables. Il est donc nécessaire de renforcer la présence et les capacités des femmes dans le processus international de négociation sur le climat.
Au niveau international, dans le cadre de l’Accord de Paris, les négociations se poursuivent pour renforcer les mesures opérationnelles liées notamment à la mobilisation de la finance climat, l’atténuation et à l’adaptation et à l’ambition des mesures nationales. Ce processus international connait cependant pour la majorité des pays en développement une faible participation des femmes qui font pourtant parties des populations les plus impactées. En outre,
très souvent le manque de capacités, en particulier l’accès limité à l’information et aux outils d’aide à la négociation, ne facilitent pas la contribution des rares femmes au processus international de décision.
Le premier atelier du 26 au 30 septembre était focalisé sur des aspects comme les enjeux de la CdP27, l’agenda des organes subsidiaires, l’avancée des négociations par thématique (finance climat, atténuation, adaptation, mécanismes de coopérations, adaptation, pertes et préjudices, technologie, agriculture, transparence), le choix de thématique par chaque négociatrice et les simulations de négociations.
Le second atelier qui se déroule du 7 au 13 octobre est focalisé sur les simulations de négociations, les techniques de négociations, le réseautage
et le jumelage entre négociatrices francophones et anglophones.
La dernière phase de la formation va se dérouler du 1er au 3 novembre à Sharm El Cheikh et va constituer principalement à la participation à l’atelier de l’AGN, la révision et synthèse des objectifs du Groupe Afrique et des objectifs individuels (négociatrices sélectionnées uniquement).
Line Renée Batongue