
Campagne agricole 2023-2024 : Le Conseil interministériel formule 18 recommandations
La campagne agricole 2023-2024, qui s’annonce, s’appuie sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de souveraineté alimentaire, conformément à la volonté du président de la République, Macky Sall. C’est pourquoi, il a décidé de relever, de façon exceptionnelle, le soutien du gouvernement et de porter le financement de ladite campagne à 100 milliards de francs Cfa. Et pour une meilleure coordination de cette nouvelle orientation politique, le gouvernement a tenu, ce jeudi 27 avril 2023, un Conseil interministériel consacré à cette campagne agricole.
18 recommandations retenues
A l’issue de cette rencontre, qui a durée près de 6 tours d’horloge, 18 recommandations ont été formulées. Le Premier ministre a engagé le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire à :
1. Prendre toutes mesures pour le démarrage effectif, au mois de mai 2023 de la campagne agricole ;
2. Veiller à la mise en place des commissions de cession des intrants par les autorités administratives au plus tard le 15 mai 2023 ;
3. Assurer le suivi régulier de la mise en place des intrants, du comportement phrénologique des cultures et de la commercialisation ;
4. Engager en relation avec la Primature et le ministre des Finances et du Budget la procédure d’octroi des agréments pour la fourniture des semences et d’engrais ;
5. Doter les directions nationales et les services techniques déconcentrés de moyens logistiques et veiller sur la mise à disposition complète des plannings des intrants (semences et engrais) à la DRDR pour l’évaluation des mises en place ;
6. Renforcer le programme de reconstitution du capital semencier et réactualiser la carte variétale ;
7. Améliorer la mise en marché de toutes les spéculations par l’appui à la contractualisation des producteurs/opérateurs économiques ;
8. Proposer un schéma adéquat de commercialisation au profit des producteurs et de leurs coopératives, en accordant une attention spéciale à la situation des huileries ;
9. Engager les moyens requis en vue d’intensifier la lutte contre les oiseaux granivores qui menacent les périmètres rizicoles dans la vallée du fleuve Sénégal ;
10. Procéder à la cession dans les meilleures conditions pour les producteurs, du matériel agricole de dernière génération, récemment acquis par l’Etat ;
11. Anticiper sur l’acquisition des semences certifiées et d’engrais de qualité à des conditions de marchés favorables ;
12. Renforcer les capacités d’intervention de la direction de la protection des végétaux ;
13. Assurer une bonne diffusion et vulgarisation des données météorologiques ;
14. Accélérer l’aménagement des périmètres rizicoles dans les vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé avec l’intensification des activités de la SAED et de la SODAGRI ;
15. Prendre les mesures pour la mise en œuvre des projets d’irrigation et de récupération des terres salées dans certaines zones de production (Tamba, Sédhiou, Ziguinchor, Fatick) ;
16. Soumettre un dispositif préventif efficace de sauvegarde de la vocation agricole des Niayes et développer la culture du blé dans les zones favorables.
Amadou Ba a également demandé au ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, de :
17. Veiller à doter le Ministère en charge de l’Agriculture des ressources suffisantes pour assurer le financement de la campagne agricole ;
18. Prendre les mesures nécessaires pour solder la dette des OPS pour l’année 2021-2022 au plus tard fin mai 2023 et soumettre à validation un plan d’apurement de la dette de la campagne 2022-2023.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, renseigné que cette nouvelle orientation politique à pour but d’assurer aux populations sénégalaises « une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, de développer une meilleure résilience face aux divers aléas afin d’impulser un développement économique et social conséquent » à l’horizon 2035.