Attenuation de l’ampleur des inondations a touba : Les autres echos du grand magal
A plus de 600 mètres de la Grande Mosquée de Touba, les rues et les ruelles fourmillent. Des étals, des tabliers, des vendeurs à la sauvette, des charretiers… se disputent les voies. La cité religieuse est déjà dans l’effervescence, aux environs de 18 heures, ce mercredi 14 septembre 2022. Le déplacement est fortement perturbé. Les rues et les ruelles sont boueuses par endroit à cause de la pluie tombée l’aube. La situation serait plus compliquée s’il n’y avait pas d’ouvrages à Touba-Mosquée. « Tout ne peut pas être résolu d’un seul coup. Dans cette zone, on ne pouvait pas se déplacer après la pluie, il y a de cela trois ans. Les canalisations réalisées par l’Etat sont d’une grande importance », concède le menuisier métallique, Ousseynou Ndiaye.
Le soleil s’apprêter à rejoindre le couchant au-dessus de la cité religieuse. Les vendeurs s’affairent à baisser les rideaux. Les fidèles et d’autres clients se précipitent pour les achats comme dans la boutique de Maikhla Ndao. Ce commerçant ne se fait plus de soucis depuis quelques années. Pour lui, les années noires sont derrière lui. Il garde à l’esprit des inondations des maisons à Gare Bou Ndaou. « Cette année, il y a plus de pluies, mais nous avons moins de dégâts. J’ai eu remarqué depuis la construction des ouvrages d’assainissement, la zone de la Grande Mosquée et une bonne partie de Darou Khoudoss sont plus épargnées par les inondations. Par contre dans les rues, il y a des points d’eau çà et là », note Maikhla Ndao. Après une journée bien remplie, Karim Sène, le visage émacié, attend les derniers passagers pour boucler ses rotations. Ce vieux charretier assure la desserte entre Touba-Mosquée, les nouveaux quartiers appelés « Santhianes » depuis une dizaine d’années. « Il y a une année, c’était impossible d’arriver jusqu’au marché Ocass et dans certaines zone de Garou Bou Ndaou. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous avons plus de points d’eaux qui coupent les routes », raconte Karim Sène. Ces témoignages font écho aux propos du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké qui a magnifié les efforts de l’Etat en matière d’assainissement. C’était le 1er septembre lors d’une audience accordée au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam en présence du Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal, Dr Ababakar Mbaye.
Dans ce coin de Touba-Mosquée, les exigences sont fortes. Serigne Fallou Sène, un fils d’une ancienne voix autorisée dans cette cité religieuse demande plus à l’Etat. La raison est simple : certaines chefs de ménage souffrent encore des inondations. « L’Etat doit faire davantage parce qu’il y a encore des maisons, du fait leur site d’implantation, ne sont pas encore épargnées. La solution, il faut d’autres canalisations pour récupérer les eaux avant qu’elles n’envahissent ces habitations », lance Serigne Fallou Sène. Dans la cité religieuse, l’Etat à travers l’ONAS a construit des stations d’évacuation des eaux comme celle de Keur-Niang et des déversoirs à l’image de celui de Pofdy, Darourahamane. Le dimanche 11 septembre 2022, le Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement (ONAS), Dr Ababakar Mbaye et le Commandant de la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers, le Général de Brigade, Mor Seck ont mis en service le système de pompage de Nguélémou-Keur Kabb. Ce nouveau dispositif renforce l’évacuation des eaux. L’ONAS, dans le cadre des mesures d’urgence a construit des puits-forages qui ont rabattu la nappe dans leur zone d’implantation.