Assurance chômage: Dussopt défend « un système plus incitatif quand l’économie crée de l’emploi »
A compter du 1er février 2023, la durée d’indemnisation des nouveaux chômeurs va baisser de 25% dans le cadre de la réforme consistant à moduler les règles de l’assurance chômage en fonction de la conjoncture. Un nouveau tour de vis du gouvernement jugé « insupportable » par les syndicats.
Invité ce mardi sur RMC et BFMTV, Olivier Dussopt a néanmoins défendu l’action de l’exécutif, rappelant que cette réforme porte « la volonté d’avoir un système plus incitatif quand l’économie crée de l’emploi ».
« Et nous avons la chance d’avoir une économie qui crée de l’emploi aujourd’hui. Personne ne comprend que notre économie crée de l’emploi comme elle en crée -83.000 au troisième trimestre 2022- et que le taux de chômage reste aussi élevé », a ajouté le ministre du Travail.
« 400.000 emplois vacants »
Pour appuyer ses propos, Olivier Dussopt a indiqué que « les deux tiers » des entreprises « disent aujourd’hui avoir des difficultés de recrutement ». « Un tiers des entreprises industrielles disent qu’elles sont freinées dans leur développement, dans leur capacité à produire par des pénuries de main-d’oeuvre », a-t-il poursuivi.
Selon lui, la conjoncture actuelle permet de durcir les règles de l’assurance chômage, conformément au principe défendu par Emmanuel Macron « Quand ça bien, on durcit, quand ça va mal on assouplit ». Or, « aujourd’hui, nous sommes à 7,3% de taux chômage, c’est une situation favorable que nous n’avons pas connue depuis vingt ans. Nous avons un taux d’emploi qui est de 68%, c’est le record depuis 1972, et nous avons 400.000 emplois qui restent vacants, faute de candidats », a souligné le ministre. « Nous considérons que ça va bien. Nous considérons que les règles doivent être plus incitatives ».
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