A l’Onu, Bamako maintient ses accusations contre Paris
Le Cadre unitaire des syndicats (Cus) de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) ne sait plus à quel saint se vouer par rapport à certains points de leur plateforme revendicative, notamment la possession de leurs parcelles sur le site de l’ancienne station de l’Onas de la Patte d’oie. En effet, face à la presse, ce jeudi, ces agents de l’Onas avouent ne pas comprendre « l’indifférence » des autorités étatiques.
« Nous avons obtenu des terrains sur le site de l’ancienne station de l’Onas à la Patte d’Oie depuis quelques années. Mais jusqu’ici, nous n’avons pas pu entrer en possession de nos parcelles en dépit de nombreuses démarches entreprises auprès des autorités administratives », soulignent Mamadou Traoré, Mbaye Seck Ndoye, Ababacar Kane et Cie, dans une déclaration parvenue à Seneweb.
L’autre point qui n’a pas connu d’évolution, c’est l’effectivité de la revalorisation de la redevance assainissement. « Après plusieurs revendications pour la revalorisation de la redevance assainissement, qui constitue notre seule source de financement, (budget de fonctionnement et autres charges, le Président de la République avait donné des instructions pour la revalorisation. C’est ainsi que nous avons obtenu une légère hausse, mais cette redevance ne couvre pas nos charges d’exploitation parce qu’il y a eu entretemps, l’extension du réseau d’assainissement dans plusieurs villes du Sénégal, de nouvelles infrastructures ont été construites », explique le Cadre unitaire des syndicats de l’Onas dans le document.
Avant de rappeler : « Depuis la première réforme institutionnelle de 1996 à nos jours, le taux sur le partage des parts allouées aux trois entités varie pour les deux autres sauf l’Onas qui reste à 11%. Alors que le calcul devrait prendre en compte le nombre d’abonnés, ce qui démontre de manière arbitraire que nous sommes lésés à tous les niveaux. Par conséquent nous exigeons la révision du contrat avec le nouveau fermier qui est Sen’eau pour redéfinir le partage équitable de la redevance ; la mise en place immédiate d’un comité de régulation du secteur dans le secteur qui pourra garantir la transparence des redevances ».
Ainsi, le Cadre unitaire des syndicats (Cus) de l’Onas, dans sa démarche d’un syndicalisme responsable, sollicite l’implication du Chef de l’Etat, Macky Sall, et son appui afin que des solutions soient trouvées aux revendications des travailleurs. Et si rien n’est fait, il n’écarte pas de passer à la vitesse supérieure.
« Autour du personnel mobilisé, et au-delà de leurs familles, nous avons mis en branle un plan d’actions, et n’excluons pas d’aller en grève », conclut-il.