6 migrants africains meurent moyés

Des recherches ont été menées par les garde-côtes pour retrouver d’autres immigrants qui se trouvaient à bord de la barque.

Six harraga de différentes nationalités sont décédés, hier, au large de la baie d’Alger et six autres, clandestins, dont une femme enceinte, ont été secourus et transférés à l’hôpital de Baïnem pour recevoir les soins nécessaires, suite au chavirage de l’embarcation de fortune qui les transportait. Le canot en question était, en effet, rempli de migrants. Il a chaviré, tôt dans la matinée d’hier, près de la plage du Grand rocher à Hammamet, sur la côte ouest de la baie d’Alger.

Des recherches ont été menées par les garde-côtes afin de retrouver d’éventuels autres immigrants qui se trouvaient à bord du petit bateau dont il s’agit. Ce groupe de harraga composé d’Algériens et de Subsahariens sont partis de la plage du Grand rocher pour rallier l’autre rive de la Méditerranée. Les victimes du chavirage s’ajoutent ainsi, à la longue liste de ceux ayant tenté la traversée hautement périlleuse. Le sort de tant de candidats à la migration clandestine demeure, à ce jour, inconnu.

Le drame qui s’est produit, hier, au large d’Alger est le nouvel épisode d’une tragédie qui touche toutes les catégories sociales. Le phénomène a repris de plus belle. C’est ce qui ressort du dernier communiqué en date, rendu public par le MDN, qui concerne les opérations assurées par les garde-côtes du 27 juillet au 2 août dernier, au niveau de nos côtes. Les éléments de ce corps constitué ont déjoué, au niveau des eaux territoriales du pays, des tentatives d’émigration clandestine et ont procédé au sauvetage de 147 individus à bord de barques de construction artisanale. 39 immigrants clandestins de différentes nationalités ont été arrêtés à travers le territoire national, selon les chiffres du MDN. Le nouveau chiffre record recensé en une semaine révèle l’ampleur de ce phénomène qui continue d’endeuiller des familles et atteste certes, que le plan de lutte contre la harga a porté ses fruits, en matière de répression, mais l’action répressive elle-même ne semble pas dissuader les candidats à l’émigration clandestine. C’est ce qui a, en fait, poussé les pouvoirs publics à repenser l’approche de la lutte contre l’émigration clandestine qui sera axée sur l’accompagnement des harraga.

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, avait déclaré en juin dernier que «deux projets de loi pour lutter contre le trafic de drogue et la traite des humains et l’émigration clandestine sont en cours de préparation». Les passeurs sont toutefois dans le collimateur de la justice. Le ministre de la Justice s’est, en effet dit «intraitable» envers les réseaux qui exploitent les candidats à l’émigration clandestine. «Nous les combattrons avec toute la vigueur voulue», avait-il assuré.

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